Envie de randonnées, de nature et de jolies couleurs d’automne ? Direction le lac du Salagou qui saura répondre à tous ces critères et bien plus encore !
Aux vacances de la Toussaint l’an dernier (octobre 2020), nous sommes justement partis deux jours à la (re) découverte du lac du Salagou ; je rentrais pour les vacances dans l’Hérault, on avait envie de « vraies » randonnées, avec des cailloux qui crissent sous les pieds, du dénivelé, de beaux paysages vus d’en haut, d’aller dans la nature et d’aller dans un coin où on était jamais allé encore ensemble. C’était aussi l’occasion de fêter l’anniversaire de mon copain et de partir deux jours dans la nature, pas loin de Montpellier, mais de manière à se dépayser tout de même ! Et si vous connaissez le Salagou, vous savez bien que le dépaysement, on le trouve bien là-bas ! Entre le rouge de la terre, le bleu du lac, le vert des arbres et le gris des roches du cirque de Mourèze, on se croît tantôt sur Mars, tantôt sur la Lune, tantôt dans les parcs naturels des Etats-Unis.
Ayant (quasi) toujours habité dans l’Hérault, j’étais déjà allée une fois au lac du Salagou quand j’avais 12/13 ans – on avait fait le tour du lac en voiture, fait quelques arrêts photos et mangé notre pique-nique au bord du lac. Sympa, mais clairement pas ce que je vous recommande si vous voulez vraiment découvrir ces paysages et vous en imprégner !
On est parti juste la veille du confinement, un bon timing donc !

Comment s’y rendre ?
On est parti le 28 et 29 octobre 2020 au lac du Salagou, avec la voiture de mon père qu’il nous avait prêté. Il est possible de se rendre au Salagou en bus, mais cela reste très compliqué, car malheureusement, comme dans beaucoup d’endroits naturels comme cela, ils sont très peu desservis en transports en communs. Sans voiture, c’est quasi-mission impossible. Mais cela reste faisable si vous vous renseignez bien sur les horaires, et cela dépend aussi ce que vous voulez voir sur place !
Le lac du Salagou et le Cirque de Mourèze font partie du label Grand Site de France, et ils sont également classés Natura 2000. Ce sont des patrimoines naturels rares qu’il est essentiel de préserver !

Jour 1 : Randonnée Cirque de Mourèze/ Mont Liausson et visite du village de Mourèze
Pour notre premier jour, on a commencé par voir le lac du Salagou… par en haut ! En prenant un peu de hauteur en gravissant le Mont Liausson, la vue est juste sublime et permet de se rendre compte de la grandeur et de la beauté du lac. C’est en partie pour cela que je vous recommanderais cette randonnée, cette superbe vue, mais aussi bien entendu pour le magnifique Cirque de Mourèze.
La randonnée débute au cirque de Mourèze, où l’on découvre les formes particulières et abstraites des dolomites, avant de grimper au Mont Liausson qui surplombe le lac du Salagou.

En se garant, nous avons été accueillis par des chèvres sauvages qui se battaient dans les rochers au niveau du parking de départ de la randonnée. Avant le village de Mourèze, vous trouverez un stand d’information touristique, et quelques mètres plus loin, vous arriverez à l’entrée du cirque de Mourèze. Le parking à cet endroit est payant (3 euros), vous en avez un qui est gratuit en amont.

Concernant la randonnée, nous avons fait celle du cirque, qui fait 7,5 km pour 3 h environ de marche et un niveau moyen. La randonnée est très bien balisée (balisage jaune). Je vous recommande vraiment d’enfiler de bonnes chaussures de randonnée pour celle-ci, car entre les rochers et le fait que ça grimpe beaucoup et surtout, rapidement (dénivelé 422m), vous en aurez besoin ! Cette randonnée nécessite de l’endurance.
Il existe une alternative qui vous permet de découvrir le cirque de Mourèze, mais bien sûr, vous n’aurez pas la vue sur le Salagou. Il s’agit du sentier des Courtinals, parfait en famille, qui dure une heure.




On commence donc notre découverte par le Cirque de Mourèze. Ce patrimoine naturel est constitué de sédiments de l’ère secondaire, dont l’érosion a sculptée ces formes particulières et uniques que l’on peut admirer dans ces dolomies. Il se pourrait également que l’Homme soit impliqué dans ces modelages de la pierre : on a retrouvé des traces d’occupation de la part de l’homme du Néolithique (3 500 avant J.-C.), qui vivait dans certains rochers tandis que d’autres étaient purement décoratifs.
Le Cirque de Mourèze est protégé depuis 1941.








Au début de la randonnée, vous pourrez avoir accès, par la gauche, au belvédère des Courtinals et sa table d’orientation, disposant d’une belle vue sur le cirque, sur le village de Mourèze, dont le nom signifie « promontoire », ainsi que sur le Mont Liausson. Une étape à ne pas louper avant de déambuler (tout en suivant le sentier !) dans le cirque et de monter au Mont Liausson.




Vous ne serez probablement pas seuls, le lieu est très touristique, et vu qu’il est accessible grâce à la randonnée plus courte, cela amène forcément plus de monde. Mais une fois que vous commencez à monter, vous vous retrouverez bien vite seuls ou presque !






La partie la plus difficile de la randonnée est, comme vous l’aurez très probablement compris, la montée bien raide qui mène en haut du Mont Liausson. On a bien galéré sur cette partie-là, parce que nous étions affamés. Mais comme souvent, le jeu en vaut la chandelle : vous serez récompensés quelques minutes plus tard par un panorama juste sublime sur le Lac du Salagou une fois tout en haut.





Comme nous, je vous recommande de faire votre pause repas à ce moment-là, ce qui vous permettra de faire une pause et de profiter d’une vue des plus agréables. Pendant notre pause, nous avons pu assister au ballet d’un Canadair qui s’entraînait dans le Lac. En effet, il est fréquent qu’en été, les Canadairs se ravitaillent en haut dans le Lac du Salagou…



Après cette pause-déjeuner des plus appréciées, il est temps de redescendre en direction du cirque. En chemin, on côtoie encore les paysages sublimes du lac pendant quelque temps, et on découvre également les ruines (non-accessibles) de l’Ermitage Saint-Jean-d’Aureillan.



J’ai particulièrement apprécié découvrir ce paysage en automne, la bruyère en fleurs et les couleurs orangés des arbres rendait les lieux encore plus beaux. On a également découvert de loin d’autres paysages que nous n’avions pas encore rencontrés : les plateaux du Larzac, ou encore le Pic de Vissou que l’on aimerait bien grimper un de ces jours. Mais aussi d’autres lieux que nous connaissions : l’Hortus et le Pic-Saint-Loup et le Mont-Saint-Baudille que nous avions vu la veille lors de la randonnée des Fenestrettes.




La lumière de fin de journée, particulièrement belle, complétait encore une fois superbement le tableau en tapant sur les parois du cirque !



Nous avons terminé par la visite du village de Mourèze. On s’est baladé dans les rues et on est allé voir l’église Sainte-Marie. Le village est plutôt sympa, même si ce ne fut pas un coup de cœur. On y trouve de quoi se restaurer : il y avait une crêperie qui me faisait très envie ! Dans le village et au début du cirque, vous remarquerez peut-être également des sculptures et meubles en forme d’animaux faits en bois flottés et réalisés par l’atelier Atmosterre.




Jour 2 : Randonnée sur les presqu’îles de la Sure et de Rouens et visite du village de Celles
Le lendemain, nous avons fait un premier arrêt sous le village de Liausson qui a l’air plutôt mignon, entre vignes, lac et montagnes, pour prendre quelques photos et quelques enregistrements.



Nous nous sommes finalement garés au niveau de la presqu’île de la Sure.
La randonnée que nous avons faite des presqu’îles de la Sure et de Rouens ne sont pas balisés, je l’ai trouvée dans le guide de balades du P’tit Crapahut « Autour de Montpellier ». De ce fait, la randonnée n’est pas très empruntée, surtout la presqu’île de la Sure, dont le tour est pourtant très simple à faire.



On a commencé par la presqu’île de la Sure ; le rocher de la Roque avec sa croix, et le village de Celles sont visibles sur le parcours. Les paysages et points de vue étaient superbes, il n’y avait quasi-personne, et quasi-pas de dénivelé. Le sentier était très simple à suivre également. La presqu’île de la Sure avait pas mal d’arbres, elle était plutôt « verte » contrairement à celle de Rouens. Il y avait beaucoup de sons différents, et vu qu’il n’y avait quasi personne d’autre, on pouvait vraiment y faire attention : le clapotis de l’eau, les bourdonnement des insectes, le saut des carpes, le chant des oiseaux, le bruit du vent…


On a déjeuné sur la Sure, au bord de l’eau. Le tour de la Sure est largement faisable en une heure sans arrêt repas, photos, enregistrements sonores, etc. , contrairement à ce qui était indiqué dans mon guide.



Mais au fait, vous connaissez l’histoire du Lac du Salagou ?
De base, le Salagou, c’est une petite rivière. Dans les années 60, un barrage a été rajouté pour irriguer les cultures du coin, mais aussi pour réguler les crues de Lergue et de l’Hérault. Le lac artificiel du Salagou, tel qu’on le connaît aujourd’hui, a ensuite été créé en 1969 pour servir de réservoir en plus du barrage. Il a une superficie de 750 hectares et son périmètre est de 28 kilomètres. Pour l’anecdote, le lac a été rempli en trois jours de moitié suite à un violent épisode cévenol.
Par contre, même si le Lac du Salagou est artificiel, les ruffes elles (roches rouges argileuses) datent de plus de 250 millions d’années !


Après la presqu’île de la Sure, nous avons rejoint la presqu’île de Rouens qui s’est avérée plus compliquée que prévue à faire le tour.
On a fait le tour dans le sens des aiguilles d’une montre, et au début, pour essayer de trouver notre chemin, on a beaucoup grimpé alors qu’on était censé rester sur du quasi-plat. La presqu’île n’est pas très grande, mais le sentier n’était pas déblayé (si sentier il y avait), et après être montés quasi tout en haut, on a dû redescendre par la forêt en se prenant plein de branches dans la tête parce que je suis têtue et que je ne voulais pas abandonner oupsss “ce n’est pas un chemin Lola”.


La presqu’île de Rouens est très différente de la Sure, la terre y est plus rouge, elle est beaucoup plus aride et pleine de canyons, ce qui en fait le paradis des vététistes ! C’est aussi pour cela qu’elle est plus compliquée à en faire le tour. Au final, on aura mis à peu près 1h 15 pour la presqu’île de Rouens.
Je vous conseille pour la presqu’île de Rouens de commencer par la droite de la presqu’île pour ne pas vous perdre, cela sera plus simple ainsi, car il y a un vrai sentier à ce niveau-là. La suite sera ainsi plus simple.




Finalement, on est retombé au bout d’un moment sur le sentier, et le soleil commençait à décliner (il était environ 16h 45), offrant comme la veille un joli spectacle. La vue à la fin sur le village de Liausson était super jolie, il y avait un petit air d’Italie.




En quittant la presqu’île, vous pourrez aussi voir les jolies vignes.


On a ensuite rejoint la voiture pour notre dernière étape avant la nuit tombée (et le confinement…) : le village abandonné de Celles.
Le village de Celles est très petit, il est au bord du lac et il est surtout… abandonné ! S’il l’est, c’est parce qu’il aurait dû être englouti par les eaux au moment de la construction du lac artificiel et donc les habitants sont partis. Finalement, il a été épargné sauf que les habitants l’avaient déjà déserté ; il est actuellement en cours de réhabilitation et sert occasionnellement comme lieu de tournage de films.





Où se loger ?
Je vous conseille de vous loger à Clermont-l’Hérault, la ville la plus proche. Cela vous permet d’être à une dizaine de minutes du lac en voiture, et d’avoir accès à tout ce que vous pourriez avoir besoin pendant votre séjour : commerçants, pharmacie, restaurants… Autour du Salagou, il y a plusieurs villages, y dormir est aussi une bonne idée, mais cela peut-être plus contraignant pour les aspects pratiques.
Nous avions pour notre part opté pour un Airbnb dans un quartier résidentiel de Clermont-l’Hérault ; les prix sont aussi un peu moins élevés en ville.
Où acheter des souvenirs et des produits locaux ?
L’Huilerie confiserie coopérative de Clermont-l’Hérault vous permettra de ramener des produits locaux en tout genre pour vous remémorer votre séjour : de l’huile d’olive bien sûr, mais aussi des confitures, du vin du coin, de la tapenade, des savons, gels douche, etc.
Et voilà ! 🙂 J’espère que cet article vous aura plu et vous aura donné des idées de balades autour du lac du Salagou. Le lac se visite à n’importe quelle époque, mais j’avais beaucoup aimé m’y rendre en automne, les couleurs sont si jolies !
Pour ma part, j’aimerais beaucoup y retourner une prochaine fois pour dormir dans la camionnette et découvrir d’autres balades dans le coin !
Magnifiques photos ont se croirait dans un autre pays, aux USA .. CANADA..très belles randonnées , ce descriptif va aider pas mal de personnes intéressés par la région , félicitations
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